Publié dans Politique

Richesses naturelles de Madagascar - 3 500 milliards de dollars en destruction

Publié le dimanche, 09 octobre 2022


Une toute petite richesse naturelle et immatérielle suffit pour créer des fortunes immenses au bonheur de la population. Les îles voisines à l’instar de Maurice et La Réunion n’ont pratiquement rien par rapport à Madagascar. Mais elles attirent un nombre considérable de visiteurs internationaux chaque année. La Grande île a tout pour courtiser l’univers. Pourtant, elle est loin de l’objectif de 800 000 touristes par an.
Savoir mettre en valeur ce que l’on a, en respectant tous les principes, est une clé de la réussite des pays à vocation écotouristique. Les Maldives n’ont pratiquement que la mer qui les entoure. Les besoins sur les îles et les atolls habitables de l’archipel sont importés. Pourtant, de riches personnes et des stars mondiales aiment y passer un séjour qui coûte extrêmement cher.
La façon dont la République des Maldives exploite la beauté naturelle de son patrimoine maritime paie. En effet, ce petit pays de l’océan Indien réalise un PIB de plus de 4,2 milliards de dollars par an. La majeure partie de cette manne provient du savoir-faire lié à la mer. Le modèle maldivien est tout aussi enviable que celui de l’île Maurice et de la voisine La Réunion.
A leurs côtés, Madagascar, qui a absolument tout, a encore beaucoup à faire pour se hisser aux rangs des destinations phares des visiteurs internationaux. L’île est bénie à considérer le taux élevé d’endémisme de sa faune et flore. Après l’Amazone et le Bassin du Congo, Madagascar est le véritable paradis de la diversité biologique sur la terre ferme et en mer.
Les plus de 5 600 km de bande côtière de l’île à eux tous seuls représentent un immense atout pour l’écotourisme marin comme aux Maldives. S’y ajoute la mosaïque des paysages fascinants du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest. Outre la beauté naturelle et physique du pays, la diversité culturelle est encore un autre atout à exhiber pour séduire le regard du monde entier. Notamment à l’ère de la mondialisation culturelle par-delà la mondialisation des économies.
Les privilèges dont est doté le pays profitent à peine à sa croissance et à la lutte contre la pauvreté endémique elle aussi. Pire, le territoire se vide d’une manière inquiétante de ses substances vitales à voir les séries de catastrophes précipitant le déclin de la nature et de la culture.
Par manque d’éducation aggravé par le laxisme à tous les niveaux, les habitants se rendent eux-mêmes coupables des crimes environnementaux et culturels. Les actualités montrent que les actions humaines et les feux détruisent les aires protégées. Ils sont toutefois le refuge tout désigné des espèces endémiques et protégées.
A cause de la gravité des problèmes, beaucoup d’espèces animales et végétales de Madagascar vivent leurs dernières années avant leur disparition définitive. Les lémuriens, l’espèce emblématique de l’île (cf. La Vérité du 8 octobre), sont en tête de liste. Ils attirent plus de 80% des visiteurs internationaux qui choisissent la destination Madagascar. Or, 95% de ces animaux arboricoles sont aujourd’hui gravement menacés.
« Selon la Banque mondiale, en intégrant la valeur du capital naturel dans les calculs, on porterait la richesse de l’île à près de 3 500 milliards de dollars », lit-on à la page 2 du bulletin trimestriel Songadina no 13, avril-juin 2012, de l’ONG Conservation International.
Les bois précieux illicitement coupés à l’intérieur des aires protégées, les parcs décimés par les feux, le patrimoine naturel saccagé par des ignorants, etc. sont comptabilisés dans cette richesse sur laquelle les Malagasy, pauvres, dorment car ils ne savent pas mettre en valeur ce dont ils disposent. Au lieu d’exploiter à bon escient toutes ces bénédictions, d’aucuns s’emploient à n’instaurer que désolations.
M.R.

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Editorial

  • Soit !
    On y est. C’est officiel, la société nationale d’eau et d’électricité, la JIRAMA, Jiro sy Rano Malagasy, a son directeur général, Ron Weiss. Laissé vacant durant au moins trois ans, le poste de DG trouve enfin son titulaire. Israélien de nationalité, ingénieur de formation sortant d’un Institut supérieur de Tel-Aviv, Ron Weiss n’est pas un novice dans la gestion des ressources énergétiques. Ayant dirigé pendant 27 ans la société d’énergie de son pays (Israël Electric Company) et 6 ans à la tête du Rwanda Energy Group, Ron Weiss est un aguerri des situations difficiles et compliquées.La JIRAMA n’est pas à sa première tentative de recourir au service des expatriés sinon des experts étrangers, afin de voler à son secours. Jusqu’à présent, les tentatives n’ont pas donné les résultats escomptés. En effet, entre 2005 et 2009, à l’époque du régime TIM de Marc Ravalomanana, dans le cadre du contrat avec Lahmeyer…

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